L’arrière-arrière-grand-père d’Arthur Ward s’est installé au XIXe siècle, avec un petit groupe d’anglophones, sur des terres du lac Connelly Nord. Arthur a continué à cultiver la terre de son grand-père, William Ward. Avec une simplicité et une authenticité bien terrienne il nous raconte une vie de labeurs et de plaisirs.
Famille de William Ward/collection Cynthia Ward
Au travers ses propos, on perçoit bien ce qu’était la vie de nombreux habitants des Laurentides d’autrefois. L’hiver, monsieur Ward transportait du bois avec des chevaux. C’est ainsi qu’il a appris à connaître et aimer ces bêtes. L’été, il aidait son père et son grand-père à la ferme familiale.
Coupe de bois sur la terre familiale/Prise de vue, Gaétan Demers
Vers 17-18 ans il a acquis ses propres chevaux pour les atteler et organiser des randonnées pour les touristes, été comme hiver. Avec son épouse, Margaret Robertson, il ouvre chez lui un centre d’équitation qui a eu beaucoup de succès auprès des touristes, entre 1964 et 1989. Il ferrait lui-même ses chevaux et sur sa ferme, il utilise toujours des outils de son grand-père bien-aimé. Aujourd’hui, il promène ses derniers chevaux dans diverses expositions agricoles, au Québec comme en Ontario, pour participer à des concours d’attelage.
Promenade en calèche/collection Arthur Ward
L’autre grande passion d’Arthur Ward est la danse traditionnelle. Depuis l’âge de 18 ans, il « court les veillées » pour faire danser les gens. C’est d’ailleurs la danse qui lui a fait connaître son épouse. Il promène ses talents de « calleur » du Québec au sud de l’Ontario, sans négliger la Nouvelle-Angleterre. Il se désole bien que cette tradition et la vie terrienne qui l’accompagne se perdent, mais en nous racontant sa vie avec autant de ferveur et de vérité, il nous fait presque regretter ce mode de vie.
Jean-Pierre Bourbeau, pour Histoire et Archives Laurentides